Thursday 15 May 2008

Introduction

Nous avons choisi le sujet de la laïcité à l'école afin de mieux comprendre l'integration de ce principe fondamental de la République dans l'enseignement français en recherchant tous ses aspects, qu'ils soient politiques, sociales ou économiques.
On s'est concentrés sur internet, qui s'est prouvé source d'informations neutres et non, ce qui a requis beaucoup de caution afin d'aboutir à un dossier le plus informatif et indépendant possible.

Tuesday 13 May 2008

Problématique du sujet

  • Qu'est-ce que la laïcité?
  • Pourquoi et comment est-elle appliquée dans l'enseignement?
  • Avec quels supports légaux?
  • Est-elle à jour avec l'évolution de la société française?
  • Est-elle remise en cause?

La Constitution du 4 Octobre 1958

Art. 1. - La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.

C'est le premier texte constitutionnel qui exprime explicitement le principe de la laïcité pour définir l'Etat français.

Monday 12 May 2008

La laïcité et la Révolution


La déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen a cité que
Nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses
art. 10

Cela instaure la liberté de culte, qui est un principe fondamental de la laïcité puisque la séparation du civil et du religieux dans un esprit démocratique l'inclue.
La fin de la monarchie absolue a apporté une forte volonté de déchristianisation du pays avec les Lumières et des groupes comme les Jacobins. Bien que des évènements comme l'abolition des privilèges ont eu lieu durant cette période, ce n'est pas avant l'instauration des lois Ferry que la conception de la laïcité a apparut dans l'enseignement français.

Les lois Ferry

L’enlèvement des crucifix dans les écoles de la ville de Paris, dessin de Gerlier paru dans La Presse illustrée, 20 février 1881
Avant son application, l'école était largement gérée par l'Eglise, soit les évèques des communes concernés. Les coûts étaient pris en charge par les familles, bien que la royauté se disait en faveur de l'enseignement.
La loi Ferry était une loi portant sur l'enseignement dans l'école primaire, le rendant gratuit en 1881 et obligatoire en 1882 (l'enseignement secondaire ne l'est devenu qu'en 1933).
« Les écoles primaires publiques vaqueront un jour par semaine en outre du dimanche, afin de permettre aux parents de faire donner, s'ils le désirent, à leurs enfants l'instruction religieuse en dehors des édifices scolaires. » (art. 2).

L'aspect qui nous intéresse le plus cependant, est celui qui a rendu l'enseignement primaire laïque: avec la laicisation du personnel et la suppression de l'enseignement de la religion de l'intérieur des établissements, c'était un énorme changement pour l'époque. En 1886 avec la loi Goblet, le personnel devient entièrement laïque.
« Les établissements d'enseignement primaire de tout ordre peuvent être publics, c'est-à-dire fondés par l'État, les départements ou les communes ; ou privés, c'est-à-dire fondés et entretenus par des particuliers ou des associations. » (art. 2). « Dans les écoles publiques de tout ordre, l'enseignement est exclusivement confié à un personnel laïque. » (art. 17).

La loi de 1905


dessin de Léandre paru dans Le Rire, 20 mai 1905

La loi de 1905 a été la plus importante loi concernant l'application de la laïcité. Elle a culminé le processus de laicisation qui avait commence avec la déclaration des droits de l'Homme, en séparant officiellement toute affaire légale entre l'Eglise et l'Etat.
Elle a notamment cessé les relations financières entre les religions organisées et l'Etat, car auparavant le clergé était financé par le public. Elle a réaffirmé les principes démocratiques de l'exercice public des cultes, un processus qui datait de la déclaration des droits de l'Homme.

« La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes, sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public. » (art. 1er).

« La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucune culte (...) [sauf pour] les dépenses relatives à des exercices d'aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons (...) » (art 2).

« Les cérémonies, processions et autres manifestations extérieures du culte sont réglées en conformité de l'article 97 du Code de l'administration communale. Les sonneries de cloches seront réglées par arrêté municipal, et en cas de désaccord entre le maire et l'association cultuelle, par arrêté préfectoral » (art. 27).

« Il est interdit (...) d'élever ou d'apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l'exception des édifices du culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires, ainsi que des musées ou expositions. (...) » (art. 28).